Le mendiant de l’ Eldorado – Jules Crevaux

Explorateur, Crevaux se distingue de la plupart des voyageurs de son temps. Plutôt que d’imaginer d’imposantes expéditions, il choisit de voyager seul, tout juste escorté par quelques indigènes, sans bagage et pieds nus. Comme un mendiant. Médecin de la marine, il est à lui tout seul une sorte d’université ambulante : tour a tour cartographe, zoologue, botaniste, chimiste (il sera le premier a percer le secret du curare), ethnologue, linguiste, photographe, il parcourra ainsi 12 000 kilomètres en six ans à travers l’enfer vert dressant au passage la carte d’une partie du bassin amazonien. Homme de science, donc, mais homme de passion tout autant, qui vivra jusqu’au bout son rêve d’aventure. En 1882, alors qu’il s’apprête à traverser le Chaco paraguayen, il est massacré par les Indiens Topas. Il avait trente-quatre ans. Sa devise était : »Tiens bon ! »  » Crevaux est admirable. Comme explorateur, comme aventurier. Mais tout autant comme conteur […] de ses propres exploits  » (Dominique Bona, Le Figaro Littéraire).