Mon grand appartement – Christian Oster

Avec ce septième roman chez Minuit, Oster insiste, il creuse son sillon (non, pas du tout, ce n’est jamais le même livre, allez-y, vous, creusez-en des sillons, vous verrez bien ce qu’on trouve, des couches successives, des raisons de désespérer, de continuer à creuser, jamais les mêmes choses, du vertige, et cette fois il le creuse jusqu’au gouffre, vous verrez), le même sillon, donc, un type s’efface et raconte le presque vide, le presque rien, le peu qui reste, le peu qu’il sauve, ces quatre grammes d’humanité qui font qu’on ne disparaît pas totalement … Voyez, ça commence par une angoisse, la peur du vide, et ça finit par faire visiter des gouffres, c’est comme la vie. C’est ainsi, du moins, que Christian Oster voit les choses, faire rire avec des presque rien, des presque riens limpides et des vrais morceaux de vie à l’intérieur.

En rentrant chez lui, un homme s’aperçoit un jour qu’il a perdu ses clés. C’est un incident mineur, facilement réparé surtout si Anne, la femme qui partage depuis peu sa vie, est à l’intérieur de l’appartement. Mais Anne ne répond pas au téléphone. Peut-être est-elle partie ? Peut-être pour toujours ? Et voilà le narrateur embarqué dans une digression qui va le conduire à la piscine retrouver une amie, mais il va y rencontrer une femme enceinte dont il tombe amoureux et se retrouver père malgré lui, mais en rentrant en possession de ses clés. Comme dans tous ses romans, Christian Oster feint de s’arrêter aux détails les plus insignifiants, à la petite musique prosaïque de la vie quotidienne pour mieux aborder avec une distance teintée d’humour les problèmes que chacun se pose.

Editeur : Les éditions de Minuit Date de parution : 1999 Description : In-12, 254 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l’ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. Référence catalogue vendeur: 57914

Je ne retrouvais plus mes clés. Et Anne n’était pas rentrée. J’ai donc dormi à l’hôtel. Pas de message sur mon répondeur, hormis celui de Marge qui me donnait rendez-vous à la piscine. C’est là que j’ai rencontré Flore. Elle attendait un enfant. Ça tombait bien moi aussi.