En route vers l’ouest – Jim Harrison

Revoici Chien Brun dans de nouvelles aventures rocambolesques : quittant son Michigan natal, il part vers l’Ouest pour écumer Hollywood à la recherche de sa peau d’ours magique. Rencontres improbables (un scénariste qui ressemble comme deux gouttes d’eau à  » Big Jim « , quelques starlettes affriolantes), quiproquos burlesques et dialogues hilarants dans  » l’Usine à rêves  » que l’auteur de La Route du retour connaît bien pour y avoir commis quelques scénarios. Suivent deux novellas émouvantes, où des hommes mûrs, sinon âgés, découvrent sur le tard qu’ils ont perdu leur vie à la gagner. L’érotisme rajeunit et sauve in extremis des  » deux démons calvinistes que sont le travail et l’argent « . Et, si les voyages forment la vieillesse, pourquoi ne pas visiter Barcelone et Paris, plutôt que de s’encroûter dans ce  » Disneyland fasciste  » qu’est devenue l’Amérique ?

 » J’ai oublié d’aller à Barcelone « , déclare le narrateur de la nouvelle qui porte ce titre. « Un Blanc d’âge mûr qui vient de couper les entraves dans lesquelles il s’était lui-même empêtré » mais il se consolera dans les boîtes de jazz parisiennes, pour mieux fuir « le Dysneyland fasciste » qu’est devenue l’Amérique. Aux prises avec l’appel de la vie sauvage ou dans la jungle d’Hollywood, Chien Brun et les autres héros de Harrison reprennent la route pour faire un sort à leurs illusions et tenter de retrouver le goût de la vie authentique.